LES JEUX VIDÉO INCITENT À LA VIOLENCE
FAUX ET VRAI
« De nombreux jeux vidéo racontent une violence que la nature humaine exprime depuis la nuit des temps, explique Stéphane Blocquaux, docteur en sciences de l’information et de la communication, maître de conférence à l’Université catholique d’Angers. Ces mécanismes de violence fonctionnent et représentent aujourd’hui un marché. » Les producteurs ne s’y sont pas trompés ! « Aucune étude n’a prouvé que les jeux violents entraînent un passage à l’acte. En revanche, prévient-il, ils peuvent créer de la confusion, lorsque la violence scénarisée est perçue comme réelle. De l’accoutumance, des montées d’adrénaline – pour gagner, je dois tuer l’autre. Apparaît alors une forme d’anesthésie du rempart psychique à la violence. » Et plus nous absorbons de la violence, moins nous lui opposons de bar- rages. « C’est aux parents de poser des limites en se renseignant sur la nature des jeux, affirme Stéphane Blocquaux. Attention, un même titre peut changer très vite de style. C’est important de ne pas laisser son enfant seul devant un jeu vidéo et de l’accompagner, au moins jusqu’à 16 ans. » Le collège représente une période à haut risque. Les adolescents se prennent pour des grands et les risques de dérapage sont réels.
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FAUX
« Il est très important d’aller à la rencontre du virtuel avec ses enfants, conseille Stéphane Blocquaux, qui intervient régulièrement dans les établissements scolaires. “Gamer” ou pas, cela donne aux parents toute légitimité pour leur en parler, au lieu de dire non à une activité que l’on ne connaît pas. » Cela permet également d’ouvrir un dialogue autour de scènes choquantes, de dire non à un jeu trop violent, de réguler le temps qu’on y passe. Tout en n’oubliant pas de proposer également des jeux de société classiques.
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MERCI A SYLVIE BOCQUET pour cet entretien passionnant !